Salut Nicolas, ça va bien ? Les vacances se passent bien ?
Malgré le beau temps, je dirais que les vacances n’ont pas encore vraiment commencé pour moi. Je bosse pas mal pour que tout attaque dans les meilleurs conditions l’an prochain. Le recrutement a été bouclé il y a un petit moment déjà, mais là je travaille pas mal avec toute l’équipe pour préparer tous les à-côtés.
Est-ce que tu peux revenir sur ta double casquette : l’an prochain tu seras entraîneur-joueur, comment comptes-tu gérer les deux postes ?
Oui, double casquette… c’était mon souhait de ne pas arrêter de jouer, c’était vraiment la condition première, je dirais même. On est arrivé à un accord avec le staff. Après, comment je vais gérer ça ; c’est un format que j’ai déjà connu, qui était plus utilisé par le passé. Le plus compliqué va être de réussir à tout régler comme du papier à musique, de créer une certaine autonomie de l’équipe pour que mes interventions soient moindres pendant les matchs. Je pense que c’est le plus gros du travail, mais je ne suis pas inquiet.
Tu as 39 ans, est-ce qu’en tant que joueur ça va toujours, tu as toujours la forme sur la glace ?
Je crois que j’ai la forme, du moins j’ai l’impression d’avoir la forme. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à me dire les gars (sourire). J’ai la forme, j’ai surtout l’envie, c’est le plus important.
Comment fais-tu pour rester en forme l’été, pendant que la patinoire est en pleine rénovation et fermée ?
Il y a un mois, nous avons créé un partenariat avec une salle de musculation, CrossFit Brest, qui nous a accueillis les bras grands ouverts, et je les en remercie beaucoup. On a attaqué la prépa physique là-bas avec la plupart des gars qui sont à Brest pendant l’été. On travaille fort pour justement être prêts pour la reprise.
On va rester encore un peu sur ta carrière de joueur : tu as passé de nombreuses années à Villard-de-Lans, tu es maintenant à Brest, si tu devais choisir entre mer et montagne, tu choisirais quoi ?
La Corse, il y a les deux ! Mais il n’y a pas de club de hockey… c’est clair que c’est complètement différent, mais ici le climat est bien plus sympathique que ce que l’on en dit. J’ai peut-être eu de la chance jusqu’à présent, je ne sais pas, mais il n’y a pas de choix à faire. Si je suis resté là, au-delà du projet sportif, c’est aussi parce que je suis bien, parce que j’apprécie la mentalité des gens, j’apprécie la mer, le climat, donc il n’y a pas franchement de choix à faire. Je suis attaché à ma montagne parce que je viens de là-bas… je viens de là-haut, je dirais, mais c’est un coin qui me plaît beaucoup ici.
Double casquette, comme on l’a dit : joueur et entraîneur, du côté de l’effectif, tu as souhaité avoir un recrutement un peu plus tourné vers l’Europe de l’Est, alors que l’année dernière c’était plus du côté canadien, pourquoi ce choix ? On a cinq Slovaques dans l’équipe : Piacka, Balaz, Surek, Gabaj et Valecko, pourquoi autant de Slovaques ?
Ce n’était pas un souhait ou une idée préconçue au départ du recrutement, c’est simplement les opportunités auprès des joueurs, le bouche-à-oreille, j’ai beaucoup fait marcher mon réseau… ce n’était pas un objectif, je n’ai rien contre personne, ce n’était pas un souhait de ma part, c’est juste que les choses se sont déroulées comme ça. A vrai dire, pendant que je discutais avec les gars, je me focalisais vraiment plus sur leur mentalité, leur état d’esprit, leur niveau de jeu, ce qu’ils pourraient apporter à l’équipe, comment ils pourraient se greffer à l’équipe que sur leur nationalité. Pour moi ça n’a aucune importance, c’est arrivé comme ça, ce n’est pas une volonté précise de ma part.
Comment vas-tu appréhender la saison avec tous ces nouveaux joueurs, toutes ces nouvelles recrues ? Comment vas-tu faire ?
Je crois qu’il n’y pas de recette miracle, je pense que ça va se faire tout seul, on a la chance d’avoir pu garder un très bon noyau de français, des « néo-brestois » qui sont là depuis un moment, de garder des gars comme Nicolas THOS, ou Dimitri (MOTREFF) qui est revenu. Je pense que l’ambiance va se créer toute seule, je pense que c’est des gars supers dans la mentalité, très avenants, et je pense que les nouveaux joueurs n’auront aucun mal à se greffer à ce petit noyau.
On a eu des petites fuites sur les matchs amicaux, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Comment tu les as sélectionnés, ce que tu comptes mettre en place…
Pour les matchs amicaux, il y aura un premier match à BREST le 24 AOÛT contre CHOLET, on fera le match retour le 30 à Cholet et on enchaînera sur un match amical contre Neuilly le 31 à Poitiers, qui fête ses 50 ans et qui nous a donc gentiment invités pour jouer contre Neuilly. Après, ce que je compte mettre en place, c’est difficile à dire : on va énormément travailler le système, ça va être la priorité, mais on va voir comment la mise en place des choses évolue, et selon comment ça évolue, on verra sur quoi l’accent sera mis pour les matchs suivants.
Pour finir, est-ce que tu aurais un petit mot pour les supporters ? Pour les encourager à venir toujours plus nombreux au Rïnkla Stadium ? On les a vus l’année dernière pour un gros match Brest-Nantes, avec une ambiance de feu, avec notamment les Supporters du Bout du Monde qui nous ont rejoint, est-ce que tu aurais un petit mot pour les motiver ?
Pour les motiver, je dirais simplement que sans eux on n’est rien, qu’on apprécie énormément l’ambiance qu’ils mettent et que, quand on parle du 7e homme sur la glace, c’est vrai. Jouer dans une patinoire vide, c’est vraiment inintéressant, alors que quand l’ambiance est débridée, quand ça crie, quand ça siffle, quand il y a du bruit, c’est vraiment autre chose, c’est vraiment un autre match, ça nous pousse vraiment à encore plus nous surpasser, donc je dirais même : s’il-vous-plaît, continuez à nous suivre, on apprécie énormément ce que vous faites pour nous, et je vous dis à très bientôt !
Merci Nicolas.
Avec plaisir !